Top articles
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Ô tiers livre !
Par l’amble de mon mulet ! Vous dites que vous sentez en vous la piqûre de l’aiguillette de sensualité ? Cinq moyens peuvent réfréner la concupiscence charnelle : Par le vin d’abord. Bien ivre on ne demande qu’à dormir, et Priape est fils de Bacchus et...
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SOURCE ZIN CONNUE
« Du Défroqué, sur son nuage aux ailes d’anges : Ô Animaux Aux idiomes passants, Pauvres fous qui pensez Qu’une image est le reflet D’une réalité. Ô Poussières De miroirs déformants Aux tentations pensantes, Hères perdus dans l’entonnoir De rêves vécus....
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La pragmatique sanction, juillet 1438
L’Église part dans tous les sens. Pape contre pape, conciles contre papes, corruption, dépravation, débauche des évêques et tenues extravagantes, y compris sexuelles, des prêtres. Le roi de France voit là un bon moyen d’augmenter son pouvoir. L’église...
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Tirela don don !
Belle et transparente dans ta robe longue, Tirela, tirela don don, Belle et transparente dans ta robe longue, Tirela, tirela ma blonde ! Nue et aguichante au fil de l’onde, Tirela, tirela don don, Nue et aguichante au fil de l’onde, Tirela, tirela ma...
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CRONIQUES DE LA DUCHÉ
PLONGÉE 25 avril 1450. Le prince veut pousser un cri, seul vient un râle. La nuit est humide, noire, une odeur de moisi remonte des douves. Une torche fichée dans l’encoche du mur du couloir lance dans l’étroit cachot une lueur vacillante. Elle projette...
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Le matin
Ce devait être un matin. Il faisait beau et un peu frais. Elle avait dépassé le coin de la rue d’un pas rapide. Il sut à l’instant que c’était elle. Beaucoup pourront ne pas y croire. Tant pis. C’est dommage. Tant pis pour eux, tant pis pour vous. Vous...
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Emprunt au Rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend. (...) Est-elle brune, blonde ou rousse ? – Je l’ignore....
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Dis mais...
Connaissez-vous Verlaine Qui vient après la peine ? Je vous musique ses rimes Pour aller se frotter aux cimes. Rire de tout ou rire de rien Se gausser des vauriens. Et se moquer de la bêtise, En jouer comme d’une friandise Agitatrice des troupeaux vulgaires...
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Fois
Cent fois, Riez, riez, riez de bon cœur Et vous moquez des ombres Qui jouent de vos peurs. Elles réduisent En petits puits sombres La nuées de leurres Qui jonglent des amours. Une fois, Pleurez, pleurez, pleurez de bonne foi Sur un nez qui gigote Et un...
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LA FÊTE DES FOUS
De très nombreux jours de fête existent encore au 15ème siècle. Jours de contestations où les évêques sont représentés en ânes et les autorités en cochons. L’ordre social s’inverse. N’est-ce pas amusant ? Héritage des saturnales romaines ? Difficile à...
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SEMAINE MUSSET – 3
A Mademoiselle*** Mars 1839 Oui, femmes, quoi qu’on puisse dire, Vous avez le fatal pouvoir De nous jeter par un sourire Dans l’ivresse ou le désespoir. Oui, deux mots, le silence même, Un regard distrait ou moqueur, Peuvent donner à qui vous aime Un...
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CHARLES, DUC D’ORLÉANS, LE POÈTE (1394-1465)
Le temps a quitté son manteau De vent, de froidure et de pluie, Pour revêtir la broderie Du soleil qui luit, clair et beau. Il n’y a bête ni oiseau Qui ne chante ou crie dans sa langue : « Le temps a quitté son manteau de vent, de froidure et de pluie...
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Sire Ancelin, son temps, sexe et plaisirs
Que dire du désir et de la sexualité au 15ème siècle ? Ancelin en montre déjà quelques parties, autant dans Le mystère de la Tour grise que dans Le crime de la Fontaine Notre-Dame. La fatuité crédule du temps présent nous souffle que jamais l’être humain...
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Le vent ne s'arrête jamais
Sens interdit au lit, Tu dis ? L’oublié vît Rampe sans vie Au coin d’un cochon ; ris. Un jour sur un chemin Deux oreilles Rirent enfin d’un… Malentendu. Sens interdit au lit, Tu dis ? Amusante couleuvre Poursuis l’œuvre Et tiens l’oiseau, De tes mains...
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Comme ça
Mes chéries, D’un bout à l’autre Et, à l’autre du bout ; Demeurez ce que vous êtes. Ayez cette liberté De la laisser aux autres Et, sans vouloir la partager ; Demeurez ce que vous êtes. Soyez, mes chéries, de ce vent léger Aux nuages lourds de pensées...
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La mer monte
Clitorix aux champs s’en alla Un renard bien fourni à sa suite. Vous pensez peut-être qu’un fromage arriva, Nenni, car Clitorix en sa hutte se reposa. Un jour et trois lunes blondes plus tard, Pourtant autour du calvaire de la Lune Clitorix en longue...
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La Fontaine du coup est touché aussi !
Maître Corbeau, du coup sur un arbre perché, Tenait en son bec un fromage. Maître Renard, par l’odeur alléché Lui tint du coup ce langage : Et bonjour, Monsieur du Corbeau. Que vous êtes joli ! Du coup me semblez beau ! Sans mentir, si votre ramage, Du...
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Treize huîtres à table
Treize huîtres à table, Malédiction sur la bruyère ! Si Bacchus de ses feux N’illuminait la perle Les treize huîtres, sur ma foi, Étaient perdues Comme cruche éteinte. Les trois flammes du monde Veillaient au festin Au beurre de lumière Qui d’une lame...
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J'ai vu...
J’ai vu des troupeaux d’humains obéir par servitude, Et j’en ai ris ; J’ai vu le grand méchant loup croquer le chapeau, Et j’en ai ris ; J’ai vu l’hydre de la bêtise dans les rues se moquer, Et j’en ai ris ; J’ai vu des ordures perchées sur de jolis mots,...
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Clairement ?
Oyez, oyez, braves gens, et ouvrez bien vos esgourdes ! J’ai déjà abordé le « du coup » qui paraît en une formule remplacer toute pensée. La liste s’allonge. « Clairement » pointe son petit nez. L’échange nov’langue ? — Bon, ben du coup ! — Enfin, bon...
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Bois
Au coin d’un bois, Wouah, woauh, Au coin d’un bois Elle était là. Au coin d’un bois Elle était là Wouah, wouah, Elle était là. Dans les arbres du bois Elle était là. Elle était là Dans les arbres du bois. Alors je la vis Au coin du bois Dans les arbres...
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L'amour ?
Ce vendredi matin, 10 mai 1759 - Diderot à Sophie Volland Nous partîmes hier à huit heures pour Marly. Nous y arrivâmes à dix heures et demie. Nous ordonnâmes un grand dîner, et nous nous répandîmes dans les jardins, où la chose qui me frappa, c’est le...
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Delphine, madame de Staël, 1803
Trouvé par hasard dans une de mes piles de livres. "Delphine" de madame de Staël, édition de 1803. Je trouve ça joli. Bien tourné. Ça change de l’objet perdu du sens. Et puis, c’est bien écrit. Lettre de Léonce à Delphine, XLV « D’où vient ce trouble...
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sans titre
Femme curieuse Mon désir te rend-t-il silencieuse ? Que ne t’ai-je donc pas dit Pour que, là, tu m’oublies ? Voilà qui mérite, au moins, un sourire Ou même, entre nos lèvres, un baiser. Car, s’il n’est pas aisé de chérir, Il l’est finalement beaucoup...
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L'Image
C’est parce qu’elle est la plus charmante Qu’elle est la plus agaçante ; C’est parce qu’elle est la plus agaçante Qu’elle est la plus charmante. Est-ce sa faute à elle si elle est agaçante ? Du tout, puisque elle est si charmante. Est-ce sa faute à elle...