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Ceux qui, comme sire Ancelin, ont vécu des tranches de la guerre de Cent Ans n’en ont jamais entendu parler. Le terme de « guerre de Cent Ans » aurait été inventé vers le milieu du 19ème siècle pour désigner la succession de conflits entre les royaumes de France et d’Angleterre entre 1337 et 1453 (on devrait d’ailleurs rectifier : « entre les rois de France et d’Angleterre »). La création de la « guerre de Cent Ans » est donc très tardive et ces dates très aléatoires puisque les guerres entre les deux royaumes les dépassent largement.

Quelque repères pour cette guerre de Cent Ans : les terribles défaites de Crécy (1346), de Poitiers (1356, le roi de France Jean le Bon est même fait prisonnier, création du franc pour payer sa rançon) et d’Azincourt (1415 où est fauchée « la fine fleur de la chevalerie française »). Mais la guerre de Cent Ans est surtout une guerre de sièges, d’embuscades et de chevauchées. L’épisode le plus connu est le siège d’Orléans avec le surgissement de Jeanne d’Arc (1429).

En même temps, des deux côté de la Manche, se succèdent coups d’État, guerre civiles et épidémies. Comme la Peste noire qui apparaît en 1347 et ravage toute l’Europe dans des proportions qui font frémir. Mais rien n’empêche les rois et les princes de s’entredéchirer. Complots, trahisons, meurtres font beaucoup parler et oublier fidélités et sacrifices qui sont bien plus nombreux. Comme d’habitude.

Les peuples souffrent. Tous ces conflits jettent les premières étincelles d’un « sentiment national » jusque là extrêmement timide. C’est d’ailleurs Charles VII, roi de France, qui décrète la ^première « fête nationale », le 15 août 1450, à l’occasion de la reprise de Cherbourg sur l’Anglais.

 

Tag(s) : #Sire Ancelin et son temps
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