Sur un viel air de blues
Indolente aux yeux bandés
Sur la marche exposée
Tu pleures sous ton voile
D’une révélation ignorée.
Et je bois d’une guitare
Le son d’un violon !
Tes yeux cachés sont beaux
Comme ta chevelure au fil d’eau,
La finesse de ton poil
Portée par la vague du flot.
Et je bois d’une guitare
Le son d’un violon.
Aux cris de sentences cachées
Prononcées en langues oubliées
Tu chatouilles et griffes les peaux
― inconnues ou peut-être aimées.
Et je bois d’une guitare
Le son d’un violon.
Drôle de danse qui sans musique
Se joue de l’air en nique-nique,
Sur l’herbe ou dans un drap
Le baiser restera celui ― d’un moustique.
Et je vois d’une rare
Ce bon bieaulong.